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En plein essor

LA BOUTIQUE VERTE
Jardins après le confinement :
chi va piano va sano…

Côté jardins, les effets du confinement ont
été contrastés. Certains ont bénéficié de soins
inhabituels en raison de l’omniprésence forcée de
leurs propriétaires. D’autres, au contraire, ont été “ Le confinement n’a pas arrêté le printemps ! ”
carrément laissés à l’abandon.

Respecter les gestes barrières
« Le confinement n’a pas arrêté le printemps, constatent Bruno
Seidenbinder et Albrice Vie, respectivement responsables « Pas question de régler la tondeuse sur le niveau le plus bas, il
développement LISA au sein du groupe Perret et de Racine, et la faut la passer deux ou trois fois pour ne pas stresser le gazon.
nature a continué à faire ce qu’elle avait à faire ! » Heureusement, Et, dans un premier temps, il faut aussi laisser une petite surface
après moins d’un mois d’interdiction, l’accès aux jardins non tondue, pour que la faune qui a colonisé le jardin puisse y
productifs a été rétabli, les jardineries ont pu rouvrir et le retard a trouver refuge ».
été rattrapé. Quant aux jardins d’agrément, le confinement s’est Finalement, les plantes aussi ont besoin de gestes barrières
révélé une véritable aubaine. « Les gens qui ont la chance d’en avoir pour assurer leur protection. « Depuis que nous n’utilisons
un s’en sont beaucoup occupés, car ils avaient du temps disponible. plus de produits de synthèse, il faut travailler sur le biocontrôle,
Résultat, les jardins n’ont jamais été aussi bien entretenus ! » maintenir un équilibre, au niveau du sol comme de la plante,
Reste le cas des résidences secondaires que leurs propriétaires pour éviter la recrudescence de parasites ou de maladies. »
n’ont pas entretenues faute de pouvoir s’y rendre. Une seule règle La nature a repris ses droits. À nous de réapprendre à respecter
est de mise pour procéder à leur remise en état : être patient. son rythme, pour qu’elle se réhabitue à la présence humaine.

ESPACES VERTS
Rattraper le temps perdu

Collectivités pratiquement à l’arrêt, paysagistes au général arrêtées moins longtemps : une ou deux semaines
ralenti pendant deux mois… espaces verts et terrains au début du confinement avant de reprendre leurs activités.
de sport ont également souffert de la crise sanitaire. Il n’empêche, il a fallu prendre les mêmes précautions.
Il a donc fallu les bichonner pour qu’ils abordent l’été « Lorsqu’il réalise des plantations, un paysagiste est garant que
au mieux. ses plantations d’arbres et arbustes d’ornement reprennent sur
l’année. Lui aussi a donc dû recourir aux amendements organiques,
Difficile d’entretenir un parc ou un terrain de sport en voire aux mycorhizes pour améliorer l’enracinement et s’assurer
télétravail ! Pendant les huit semaines de confinement, les de la bonne reprise des végétaux implantés ».
espaces verts se sont donc contentés du minimum. Mais la
reprise de l’entretien n’a pu se faire que progressivement.
« Le gazon ne peut pas être tondu de plus d’un tiers de sa
hauteur, sous peine de ne plus pouvoir se régénérer facilement »,
explique Grégory Pajot, chef de marché EVHP Groupe
PERRET. Il a ensuite fallu lui assurer un apport d’engrais à
dominante potassique, pour le préparer au stress hydrique de l’été
et lui permettre d’être prêt pour septembre. Enfin, l’ajout d’agents
mouillants dans les massifs floraux ou sur les terrains de sport a
permis d’éviter que les plantes ou les gazons sèchent. Mais cette
dernière pratique n’est pas encore très répandue dans la région ».

Quant aux semis, ils étaient difficilement envisageables, à
moins de disposer d’un arrosage automatique et d’ajouter un
amendement organique pour que le gazon s’implante au plus
vite. La remarque vaut également pour les particuliers. A ceci
près que les petites entreprises de parcs et jardins se sont en

Le Carré de Racine #3 - 3