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Dossier

En L’EAU : PILOTER SON

profondeur VIGNOBLE POUR LIMITER

LE STRESS HYDRIQUE

MÉTÉO : UN BILAN SANS ÉQUIVOQUE !

La sécheresse ressentie depuis des mois n’est pas qu’une impression. Le niveau de certains cours d’eau
de la région suffit à s’en convaincre. Et, s’il fallait des preuves supplémentaires, les chiffres sont là.

Claire Scappini, responsable technique Racine, suit UN CERCLE VICIEUX
les données de 220 stations météo Sencrop répar-
ties sur l’ensemble du département pour en tirer des Et l’été a confirmé la tendance. « Au début de l’au-
bilans annuels. « Si l’on regarde du 1 octobre au 31 tomne, le niveau des réserves était toujours inférieur de
er
mars, pour connaître le niveau de réserves en eau dans 40 % à la moyenne. Le nombre de jours de pluie était, lui
le sol à la sortie de l’hiver, on se situe selon les secteurs aussi, bien en-dessous des chiffres d’une année normale,
entre -30 et -50 % par rapport à la normale des 30 autour d’une trentaine contre 70. Or, un déficit hydrique
dernières années. Sur l’ensemble du Var, le déficit moyen avant les vendanges peut amener la plante à absorber
est de 40 % ». l’eau qui se trouve dans les raisins, ce qui provoque des
pertes tant en quantité qu’en qualité : la concentration en
La sécheresse n’a donc pas attendu l’été pour s’ins- anthocyane et polyphénol ainsi que le degré alcoolique
taller. Le manque d’eau se faisait déjà cruellement augmentent de façon excessive ». Autre conséquence :
sentir au début du printemps, avec toutes les consé- une chute des feuilles précoce, qui entraîne une
quences physiologiques qu’il peut avoir sur la vigne. moins bonne mise en réserve, et pénalise déjà l’année
« Un déficit hydrique au moment du débourrement per- suivante. Le cercle vicieux est enclenché.
turbe la mise en place du système racinaire et l’assimi- « Heureusement, des orages entre le 14 et le 18 août,
lation des éléments minéraux en début de cycle », ce qui puis pendant les vendanges en septembre, ont permis
peut entrainer une perte de rendement de 40%. de sauver le niveau de récolte dans les secteurs qui ont
été épargnés par la grêle ». Mais on ne pourra pas tou-
jours compter sur le miracle d’une averse de dernière
minute. Il faut donc trouver des solutions.

Le Carré de Racine #6 - 3